À quel âge, le premier cellulaire? | Article de blogue de Kaleido
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À quel âge, le premier cellulaire?

5 décembre 2017

De plus en plus – et de plus en plus tôt! – les parents se font solliciter par leurs enfants afin d’avoir une foule de gadgets électroniques, allant de la tablette aux consoles de jeux et aux cellulaires.

Les arguments de nos jeunes qui reviennent le plus souvent? « Tous mes amis en ont un! » Ce qui est généralement faux, soit dit en passant. Nos enfants savent sur quelle corde sensible jouer et celle de la culpabilité est bien souvent titillée.

Quelques questions à se poser

Pour quelles raisons mon enfant aurait-il besoin d’un cellulaire? Chaque situation familiale est unique. Ainsi, il se peut que vous soyez séparés, que votre enfant soit en garde partagée, qu’il fréquente une école à l’extérieur de votre quartier résidentiel, qu’il soit inscrit à des activités parascolaires auxquelles il participe sans votre présence, etc. Il faut donc évaluer le portrait général afin de statuer sur la pertinence ou non de lui procurer un cellulaire.

Chez les plus jeunes, on peut se questionner sur les situations d’urgence où notre enfant pourrait avoir à nous contacter rapidement. Est-il fréquemment dans ce genre de situations? Y a-t-il une probabilité qu’il s’y retrouve? Si la réponse est non, la justification de l’achat d’un cellulaire en fonction de l’argument « sécurité » n’est donc pas pertinente.

Un cellulaire, vraiment?

Quel type d’utilisation notre jeune compte-t-il en faire? Si c’est pour nous téléphoner lors de son retour de l’école de manière autonome et que nous n’avons pas de ligne fixe à la maison, cela peut être pertinent. Si c’est plutôt pour jouer, clavarder avec ses amis, télécharger de la musique, des vidéos, alouette, peut-être qu’une tablette peut répondre à ce besoin. En effet, pour obtenir un forfait nous permettant de surfer sur le Web et d’effectuer des téléchargements qui nécessitent beaucoup de données, les tarifs sont élevés (à partir de 70 $/mois). C’est donc une dépense non négligeable et pas forcément nécessaire.

Prévenir les effets collatéraux

Autrement, quel est le rapport de notre jeune avec la technologie? A-t-il une tendance vers la cyberdépendance? Réagit-il fortement lorsque vous lui demandez de se débrancher? Y a-t-il des risques qu’il fasse une utilisation prolongée de son cellulaire, que ce soit en classe (où il sera forcément distrait) ou avant de se coucher (parfois même à votre insu, jusqu’à très tard le soir)?

Donc, outre la notion d’âge, il faut tenir compte du niveau de maturité de notre jeune et de sa capacité d’autocontrôle quant à l’utilisation des outils électroniques. Également, qui dit téléphone cellulaire dit utilisation sans supervision parentale, ce qui peut permettre au jeune d’être exposé à du contenu explicite et non adapté pour son âge. Est-il à risque de faire des achats en ligne en utilisant votre carte de crédit, par exemple, et ce, à votre insu?

Il est donc primordial de se poser ces questions, d’en parler avec notre jeune, de sonder sa maturité et sa capacité de gestion d’utilisation du Web en vue de prendre une décision éclairée.

Autrement, si c’est pour une question de sécurité, il est toujours possible de procurer à notre enfant un téléphone de base, sans données de navigation, qui lui permet de faire ce qu’un téléphone devrait faire : des appels!