Se faire des amis : une partie de plaisir? | Article de blogue de Kaleido
Retour à Notre blogue

Se faire des amis : une partie de plaisir?

3 novembre 2017

Se faire des amis… pour certains, cela se fait assez naturellement, alors que, pour d’autres, il s’agit d’un casse-tête difficile à résoudre. Comment aider nos enfants à se faire des amis?

La relation d’attachement parent-enfant

Dès la période prénatale, les enfants sont en train de développer leurs habiletés sociales. Oui, oui! Via le lien d’attachement mère-enfant intra-utérin d’abord, relation qui se poursuit à partir de la naissance, et ce, tout au long de la vie. Dès ce moment, l’enfant bâtit son image de lui-même via les soins qui lui sont apportés : « Est-ce que mes donneurs de soins (les parents ou tuteurs) répondent à mes besoins? Le font-ils avec chaleur? Rapidement et efficacement? M’aiment-ils? Est-ce que je peux compter sur eux, si j’ai un besoin à combler? » Évidemment, le nourrisson ne se dit pas cela à proprement parler! Mais il ressent tout cela.

Ensuite, il commencera à se dire : « Ah! Je dois être aimable, si mes parents m’aiment. Je dois mériter d’être pris en charge, si mes parents le font. » Et voilà que l’estime de soi commence déjà à se construire, tout doucement.

Ces préalables aux habiletés sociales sont nécessaires à l’établissement de liens avec de tierces personnes, dont l’éducatrice en garderie, l’enseignant… et les amis.

L’importance de l’estime de soi

En effet, lorsqu’un enfant a une bonne estime de lui-même, qu’il a confiance que les gens autour de lui sont bienveillants puisqu’ils lui veulent du bien, il a davantage tendance à faire confiance aux nouveaux venus dans sa vie, qu’ils soient adultes ou enfants. Il y a donc de bonnes probabilités que ce dernier soit plus attrayant socialement, en étant souriant, de bonne humeur, ouvert aux autres, curieux, etc. Évidemment, ceci facilite sa prise de contact avec les autres afin qu’ils deviennent éventuellement des amis.

Lorsqu’un enfant a du mal à s’estimer, lorsqu’il est plus timide ou au contraire, intrusif, lorsqu’il est méfiant envers les autres ou encore, qu’il a du mal à gérer ses émotions, cela peut poser obstacles aux relations sociales.

Les apprentissages émotionnels : nécessaires!

Avant d’être habile avec les autres, l’enfant doit apprendre à être habile avec lui-même. Ainsi, reconnaître, exprimer et gérer ses émotions sont des habiletés qui feront de lui un enfant plus heureux, mieux avec lui-même et donc, plus attrayant socialement pour les autres.

Le jeu de mémoire des émotions est une bonne stratégie pour ce type d’apprentissage, tout comme le jeu Nomme-moi (tous les deux disponibles chez Gladius). Le fait de parler des émotions à la maison : « Ah! Aujourd’hui, je me sens de bonne humeur » ou encore « Ouf! Aujourd’hui, je me sens impatient », de donner le droit à nos enfants de se sentir comme ils se sentent (donc, de valider leurs émotions sans pour autant excuser les gestes inappropriés qui viennent avec!) et d’avoir un moment où discuter des émotions sans jugement est très bénéfique pour le développement socio-émotionnel des enfants.

Offrir des opportunités

Parallèlement à l’acquisition de ces habiletés, pourquoi ne pas provoquer des opportunités de socialisation, que ce soit par le biais d’activités ludiques offertes par la Ville? Ou encore, pourquoi ne pas inviter des enfants du même âge que le nôtre à la maison pour qu’ils puissent jouer ensemble? En plus, nous serons sur place en cas de pépin et nous pourrons les guider dans les étapes de la résolution d’un conflit… ou le prévenir. Parce que partager, attendre son tour, perdre, gagner, demander de l’aide, ce n’est pas toujours facile pour les enfants, voire même les adultes!

Allez, bonne socialisation!