Suis-je un bon parent? | Article de blogue de Kaleido
Retour à Notre blogue

Suis-je un bon parent?

Tous
4 septembre 2019

Ha! LA fameuse question que pas mal tous les nouveaux parents se posent. Est-ce que j’en fais assez pour mon enfant? Ou trop? Est-ce que c’est normal si aujourd’hui j’avais le goût d’être seul sur une plage déserte?

La comparaison sociale

On dirait bien que cette question a pris de l’ampleur dans la tête des jeunes parents, puisque, désormais, on a un million (si ce n’est plus!) de personnes à qui se comparer… sur les réseaux sociaux.

« Oh wow! Elle, sa maison a l’air toujours bien rangée avec ses trois enfants. Comment elle fait? Comment ça se fait que, moi, ce n’est pas mon cas? »

« Eux, leurs enfants sont toujours en train de sourire alors que les miens… ils font des crises, parfois! »

« Ça a l’air tellement facile pour elle d’être mère… »

On compare notre vie réelle à une vie virtuelle où chaque photo, chaque publication est choisie soigneusement pour refléter une petite partie d’une réalité éphémère. Ce faisant, on se compare à une illusion, ni plus ni moins. Pas étonnant qu’on doute autant de soi, si on pense que tout le monde réussit tellement mieux son rôle parental que nous!

L’importance du réseau

Ici, je fais bel et bien référence au réseau de soutien : les copines, les membres de la famille, les voisins, alouette. Bref, qui a-t-on dans notre entourage qui puisse comprendre notre réalité parce qu’il est déjà passé par là, passe par là en ce moment ou fait preuve de tant d’empathie qu’on se sent écouté sans jugement?

On peut également fréquenter la maison de la famille de notre secteur, aller au parc de notre quartier afin de rencontrer des parents et juste… échanger. Avec ouverture. Avec compréhension de part et d’autre. Ça remet bien des choses en perspective. On se sent moins seul, on réalise que les autres parents aussi se questionnent, achètent parfois la paix et préparent du Kraft Dinner les soirs de manque total d’inspiration. Et c’est bien correct ainsi.

Good enough parent

C’est un concept du pédiatre anglais Winnicott, décédé dans les années 70, selon lequel l’enfant n’a pas besoin d’un parent parfait, mais bien d’un parent suffisamment bon. Un parent qui répond aux besoins physiques et psychologiques de son enfant, qui fait des erreurs, qui vit des conflits, qui fait parfois une mauvaise intervention. L’enfant a besoin d’un modèle adulte réaliste et atteignable; pas d’un parent qui semble parfait et auprès duquel il sent qu’il ne sera jamais à la hauteur.

Les informations justes… mais en quantité raisonnable

À l’ère du Web, on a accès à une quantité phénoménale d’informations à toute heure du jour et de la nuit. Génial? Pratique, oui, mais parfois anxiogène. Alors qu’un spécialiste prône telle approche, un autre en vante une différente, et ce, pour toutes les sphères développementales des enfants. Ouf! Ça fait beaucoup de contradictions à lire et à écouter. Tout cela peut être bien mélangeant pour les parents. On tend alors à se déconnecter de nos croyances et de nos valeurs pour appliquer les yeux fermés une approche qui n’est peut-être pas faite pour nous… ni pour nos enfants. Aucune formule magique et universelle n’existe, puisque chaque individu est différent et unique. Chaque famille a ses façons de procéder, et c’est parfait ainsi! Alors, oui, c’est bien de se renseigner – surtout lorsqu’on se pose des questions sur un comportement ou une dynamique en particulier. Après, c’est important de relativiser, remettre en perspective et se questionner sur ce que NOUS on a envie d’appliquer et d’inculquer à nos enfants.

En se fiant à nous, en se fiant au bien-être de nos enfants, on a un bon indice de la qualité de ce qu’on fait. Et lorsqu’on arrive au bout de nos compétences, on peut demander de l’aide. On n’a pas à avoir réponse à tout en tout temps. Le fait de pouvoir s’appuyer sur un réseau – personnel ou professionnel – est un bon indicateur de notre humilité en tant que parent et de notre désir de bien-être pour notre famille.

 

Alors, « suis-je un bon parent? » Se poser la question, c’est y répondre : OUI!