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Terreurs nocturnes : causes et solutions

Nanny secours blogueuse pour Kaleido

Écrit par : Nanny Secours

15 octobre 2019

Votre enfant est âgé entre 18 mois et 6 ans et se réveille fréquemment la nuit en hurlant? Il semble terrifié, désorienté ou en panique au début ou au milieu de la nuit? Cela peut être tout à fait normal; c’est ce qu’on appelle une terreur nocturne. En voici la définition : « parasomnie surtout infantile, caractérisée par des réveils brutaux de type confuso-anxieux avec imagerie effrayante. Survient en sommeil lent, profond, habituellement dans le premier tiers de la nuit, débutant par un cri de terreur et suivie d'un retour au sommeil, le plus souvent après quelques minutes ».

Vous vous sentez peut-être impuissant et perdu face à ces cris et ces comportements. Rassurez-vous, je vous présente ici toute l’information et les outils qui vous permettront d’y voir plus clair!

Les causes

Les terreurs nocturnes peuvent débuter vers l’âge de 18 mois et atteindre un pic entre 3 et 6 ans. On dit que 40 %1 des enfants seraient prédisposés à en faire et que les garçons sont majoritairement concernés. La génétique serait en grande partie responsable de ce phénomène. Donc, si l’un des parents ou des grands-parents a vécu des épisodes de terreurs nocturnes lors de son enfance, il se peut que l’enfant en vive lui aussi. Certains facteurs extérieurs peuvent aussi accentuer ou provoquer des terreurs nocturnes chez les enfants prédisposés, tels que :

  • la fatigue
  • la privation de sommeil
  • un environnement bruyant pendant le sommeil
  • une irrégularité des heures de sommeil
  • la fièvre
  • certains médicaments agissant sur le système nerveux central
  • l’apnée du sommeil
  • un effort physique inhabituel (faire du sport tard le soir).

De plus, des perturbations dans le rythme de sommeil peuvent provoquer du stress, qui déclenche à son tour des terreurs nocturnes. Voici quelques exemples de perturbations : un changement de garderie ou de classe, un arrêt de sieste durant la journée, une modification de l’horaire dans la routine de sommeil, un déménagement, une séparation ou tout autre événement pouvant affecter le quotidien.

Les signes

Votre enfant peut présenter différents signes durant une terreur nocturne. Ils sont variables et propres à chacun, mais voici certains des plus fréquents :

  • Crier, hurler
  • Sembler terrifié
  • Être assis dans son lit
  • Avoir les yeux grand ouverts, mais le regard vide
  • Tenir un discours qui n’a aucun sens
  • Être agité, désorienté et en sueur
  • Être agressif
  • Ne pas supporter d’être touché ou tenu dans les bras.

Lors de cette période, certains enfants hurlent, vomissent et tremblent de tout leur petit corps. Il est vrai que ces réveils peuvent être extrêmement déroutants et angoissants en tant que parent, surtout lors du premier épisode. Heureusement, il y a plusieurs aspects à connaître et à considérer afin de favoriser de meilleures nuits de sommeil.

Dernier point bon à savoir : il est possible qu’un enfant qui fait des terreurs nocturnes pendant la petite enfance développe du somnambulisme et parle durant son sommeil après l’âge de 5 ans. Habituellement, ces symptômes disparaissent vers l’adolescence, mais peuvent reprendre à l’âge adulte. De plus, il se peut que l’enfant fasse pipi au lit, et ce, jusqu’à l’âge de 10 ans environ.

Prévention et astuces

Il n’est pas souhaitable de réveiller ou de brusquer un enfant qui vit une terreur nocturne. Sachez que votre enfant n’a pas conscience que vous êtes présent et qu’il est toujours endormi. Les terreurs nocturnes se produisent dans la période du sommeil lent et profond, donc au début et au milieu de la nuit. Elles peuvent, par conséquent, être fréquentes durant la même nuit. Lorsque votre enfant vit une terreur nocturne, soyez calme, prenez une voix douce, faites des « chut » et recouchez-le doucement. Si votre enfant ne tolère pas que vous le touchiez, soyez simplement présent pour vous assurer qu’il ne tombe pas en bas de son lit ou qu’il ne se blesse pas et attendez qu’il se recouche de lui-même. Si votre enfant se réveille complètement, ne montrez pas votre inquiétude ou votre désarroi, car vous risquez de lui indiquer qu’il s’est produit quelque chose de perturbant. Cela pourrait l’amener à vivre des difficultés au coucher et créer de l’insécurité face au dodo. Je vous suggère donc de prévoir une routine stable et bien définie lorsque vient l’heure de dormir, de conserver des heures de sommeil régulières et de prévoir des activités calmes comme raconter une histoire, chanter des chansons, jouer à un jeu de société, lui faire des chatouilles, lui faire des petits massages, effectuer la routine de l’astronaute (allez voir ma vidéo sur ma chaîne YouTube) ou prendre des respirations lentes et profondes. Tous ces petits rituels vous permettront de favoriser un sommeil calme et paisible. Mais, malgré toutes ces méthodes, il se peut que votre enfant fasse quand même des terreurs nocturnes. Alors, vous pourriez le lever avant que celles-ci ne surviennent et l’amener faire pipi ou boire un verre d’eau. Répétez le processus tous les jours et durant plusieurs semaines. Si les terreurs persistent, je vous invite à en discuter avec votre médecin de famille. Pensez également à interroger votre enfant pour savoir s’il vit des choses qui le dérangent. Soyez un fin renard, aiguisez votre sens de l’observation afin de comprendre ce que votre enfant vit dans son quotidien.

En terminant, soyez calme et patient. Ce n’est qu’une phase passagère qui s’estompera avec le temps. Établissez avec votre enfant une routine calme et apaisante et n’oubliez pas d’offrir chaque jour un cinq à quinze minutes de temps privilégié avec lui. De plus, prenez l’habitude de le faire verbaliser à l’heure des repas, dans la voiture, au retour de la garderie ou de l’école, plutôt qu’avant le dodo. Cette intervention lui permettra de libérer les agents stressants et de se laisser aller dans les bras de Morphée. Enfin, vous pouvez consulter un coach familial afin de vous guider dans l’élaboration de stratégies efficaces et positives.

 

Laithicia Adam, coach familial
Membre du réseau Nanny Secours