La magie des analogies | Article de blogue de Kaleido
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La magie des analogies

Isabelle Lessard blogueuse pour Kaleido

Écrit par : Isabelle Lessard

Tous
26 juillet 2018

Quelle maman n'a pas déjà été le témoin impuissant d'une dispute entre ses enfants? J'ai bien rêvé d'une harmonie familiale au beau fixe, où tout le monde est de bonne humeur en permanence… mais la réalité a eu tôt fait de me rattraper! Le pire, c’est quand les deux enfants ont raison dans leur position, mais refusent de s’ouvrir l’un à l’autre.

J'ai tenté différentes approches plus ou moins interventionnistes pour ramener mes deux filles à de meilleurs sentiments. Les laisser-faire, j'ai bien essayé, mais je suis incapable de voir les choses s’envenimer! Je me suis aussi aventurée à l'autre bout du spectre de l'intervention parentale, mais j’ai encore une fois appris de mes erreurs : essayer de raisonner un enfant en lui expliquant quel comportement il devrait avoir le place beaucoup trop sur la défensive pour que la leçon porte fruit.

Qu'à cela ne tienne, je suis maintenant plus subtile! Quand j'ai la chance d'avoir de l'inspiration, je me sers d'analogies, afin de permettre à mes enfants de prendre du recul par rapport à ce qu'ils viennent de vivre. L'analogie leur permet d'abord de comprendre un concept de façon objective, sans le filtre de l'émotivité. C'est seulement ensuite que je leur révèle le lien avec leur situation.

J'ai récemment utilisé cette approche à une occasion où mes filles se tombaient mutuellement sur les nerfs, tout en étant toutes les deux bien tristes de la situation.

  • Choupette, as-tu déjà entendu l'expression « tissé serré »?
  • ..
  • Tu sais quand tu as un ongle d'orteil mal coupé, qui accroche partout?
  • ..
  • Eh bien si tu dors avec une couverture en laine, par exemple, tu vas te retrouver le lendemain matin avec plein de fibres déchirées parce que ton ongle va s’être accroché dedans, et peut-être même qu’il y aura un trou dans la couverture, n'est-ce pas?
  • ...
  • Mais si tu dors dans des draps de coton tissé bien serré, ça ne brisera pas du tout, car le tissage serré sera résistant, tu comprends?
  • Oui!
  • Eh bien dans une famille, c'est un peu la même chose. On peut choisir d'être « tissés serrés », en fabriquant des liens d'amour bien solides. Si on fait ça, un petit accrochage, ça ne risque pas de briser la famille, tu vois ce que je veux dire?

Après avoir laissé mijoter mon analogie quelques minutes dans une petite tête maintenant pensive et plus ouverte d'esprit, j'ai pu suggérer que chacune fasse un effort pour considérer l'état d'esprit de l'autre, dans le but ultime de tisser notre tissu familial plus serré! Les filles ont ainsi eu l'impression (très justifiée) que leur effort de réconciliation n'était pas seulement au profit de la « partie adverse », mais aussi et surtout au bénéfice du « tissu familial », une entité toute nouvelle pour elles!

Ouf! Il était encore moins une pour trouver les mots pour dénouer l'impasse!

Bon dialogue avec vos petits choux!