Mise en situation : vous avez une rentrée d’argent surprise et prenez la sage décision de l’utiliser au bénéfice de vos finances personnelles. Entre le soulagement de rembourser une partie de votre hypothèque et le sentiment de sécurité à l’idée d’épargner pour les études de votre enfant, le choix peut sembler difficile. Alors comment déterminer la meilleure option?
D’un côté, épargner vous permet de générer des rendements qui pourraient s’avérer très avantageux sur le long terme. Pour un régime enregistré d’épargne-études (REEE), s’ajoutent à cela des milliers de dollars en subventions. De l’autre côté, certaines dettes personnelles peuvent vous mettre sous pression en raison des taux d’intérêt, qui sont parfois élevés et peuvent nuire à votre santé financière.
Pour déterminer ce qui vous offrira le plus grand bénéfice, quoi de mieux que de laisser parler les chiffres?
Reprenons l’exemple du prêt hypothécaire. Selon vous, est-ce que rembourser votre hypothèque est plus ou moins avantageux que de cotiser à votre REEE?
Heureusement, l’Institut de planification financière a créé un calculateur pour nous simplifier la tâche. Pour les besoins de l’exercice, comparons la valeur d’un capital de 5 000 $ après 17 ans, avec un rendement sur actif et un taux d’emprunt tous deux établis à 5 %, selon un taux d'imposition marginal actuel de 36 % et au décaissement de 27 %1.
Prêt hypothécaire | Épargne-études (REEE) | |
---|---|---|
Remboursement / Cotisation | 5 000 $ | 5 000 $ |
Subvention | 0 $ | 1 500 $2 |
Capital investi | 5 000 $ | 6 500 $ |
Rendement | 5 % | 5 % |
Capital à échéance | 11 460 $ | 14 898 $ |
Note : L’analyse de l’Institut de planification financière suppose que la personne visée par l’analyse a les droits de contribution nécessaires à son REEE et qu’elle peut faire le remboursement anticipé à son hypothèque sans pénalité.
Dans ce cas-ci, le solde accumulé net à l’échéance sera de près de 15 000 $ pour le REEE, contre un peu moins de 11 500 $ pour le remboursement du prêt hypothécaire. Comment expliquer cet écart? Dans la majorité des cas, la croissance à l’abri de l’impôt, les subventions et le fait que les retraits occasionnent peu ou pas d’impôt à payer pour le bénéficiaire donnent un net avantage à l’épargne-études pour les premiers 5 000 $.
Faites le calcul avec vos propres chiffres : le calculateur inclura aussi le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) dans la comparaison.
Il existe différents types d’épargne avec leurs propres caractéristiques et avantages, mais le REEE est le seul véhicule d’épargne au Canada dont l’unique vocation est de financer les études postsecondaires d’un enfant. Cette disposition lui donne d’importants avantages fiscaux.
Pour les familles québécoises, cotiser à un REEE permet d’obtenir jusqu’à 12 800 $3 en subventions gouvernementales. Il s’agit d’un levier financier important qui augmente le potentiel de rendement de votre épargne à long terme, sans effort supplémentaire.
Plus concrètement, la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) et l’Incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE) offrent une bonification minimale de 30 %3 sur votre investissement. Pour sa part, le Bon d’études canadien (BEC) peut atteindre 2 000 $ par bénéficiaire dont la famille est financièrement admissible3.
Au Québec, il faut investir un montant de 2 500 $ par année pour tirer le maximum de ces subventions, auquel vous pouvez ajouter un 2 500 $ supplémentaire pour récupérer les subventions inutilisées des années passées.
Autre avantage fiscal du REEE : les subventions ainsi que vos cotisations auront la possibilité de générer des rendements à l’abri de l’impôt au fil des ans, et ce, jusqu’au décaissement pour les études postsecondaires.
Dans l’univers des dettes, l’hypothèque se distingue des autres. D’abord, malgré des taux d’intérêt qui peuvent être relativement bas, le total payé en intérêts peut faire peur en raison du montant élevé du prêt. Toutefois, lorsque le paiement lié au remboursement de votre prêt convient bien à votre situation financière, une hypothèque est souvent qualifiée de « bonne dette ». En effet, il s’agit d’un emprunt effectué pour un bien qui peut prendre de la valeur à long terme (à l’inverse de votre voiture ou de votre dernier sofa acheté à crédit, par exemple).
Enfin, il faut savoir que le remboursement anticipé d’une hypothèque n’offre aucun avantage fiscal au Canada, contrairement à d’autres pays où les intérêts sont déductibles d’impôt.
Évidemment, il ne faut pas traiter toutes les dettes de la même façon. Les cartes de crédit, le prêt étudiant, le prêt personnel et le prêt hypothécaire comportent des taux d’intérêt et des termes bien différents, donc leur impact sur votre budget familial le sera aussi. En général, plus le taux d’intérêt est élevé, plus vous aurez avantage à rembourser ce prêt rapidement.
Pour cette raison, les conseillères et conseillers financiers sont unanimes : avant d’investir vos surplus, visez plutôt à payer entièrement vos soldes de cartes de crédit et à gérer adéquatement vos dettes à la consommation (prêt auto, marges de crédit, etc.), dont le coût d’emprunt est parfois élevé.
Dans tous les cas, en plus des conséquences financières de l’endettement, vous devrez tenir compte de ses effets psychologiques dans votre réflexion.
Si une dette augmente vos dépenses, l’épargne, elle, permet de générer des rendements. Les généreuses subventions gouvernementales sont donc un facteur important à considérer si vous avez une liquidité ou un budget d’épargne prévu dans vos finances familiales. Le REEE est non seulement avantageux financièrement, mais aussi émotivement, puisqu’il permet d’investir dans l’avenir de votre enfant.
Une conseillère ou un conseiller en épargne-études de Kaleido pourra vous aider à bénéficier pleinement de ces avantages fiscaux... et à avoir la paix d’esprit de savoir que l’argent ne sera pas un frein aux ambitions de votre famille.
Et vous, que feriez-vous avec 5 000 $?
Discutez de votre situation avec l’équipe de Kaleido afin de commencer à épargner dans un REEE et de profiter des généreuses subventions gouvernementales.
Au Québec, un ou une bénéficiaire de 15 ans et moins est automatiquement admissible à la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) et à l’Incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE), ce qui représente au minimum 30 % de subventions gouvernementales.
Pour les familles à faible ou moyen revenu, la SCEE supplémentaire et l’IQEE supplémentaire pourraient porter cette bonification jusqu’à 60 %3, en plus d’y ajouter jusqu’à 2 000 $ avec le Bon d’études canadien (BEC).
Pour maximiser un REEE, il est conseillé d’investir 2 500 $ par an, pour un total de 36 000 $ à vie par bénéficiaire. Vous pouvez aussi récupérer vos subventions inutilisées des années passées, pour un maximum annuel de 5 000 $, le cas échéant.
En dehors des subventions, qui varient de 30 à 60 %3, les rendements de la gamme de REEE individuels IDEO+ vont varier selon la stratégie et le profil d’investisseur de chaque individu. Pour les détails, vous pouvez consulter les rapports financiers sur kaleido.ca.
Vous vous demandez combien un REEE pourrait vous rapporter à long terme? Utilisez notre calculateur de REEE en ligne pour obtenir une estimation basée sur l’âge de votre enfant et le montant prévu pour vos cotisations mensuelles4.
Oui! Les cotisations vous appartiennent, et vous pouvez en disposer comme bon vous semble lors du décaissement au moment des études postsecondaires de votre bénéficiaire, sans payer d’impôt sur cette somme. Votre bénéficiaire sera imposé seulement sur les PAE retirés. Toutefois, si vous retirez des cotisations avant le début des études postsecondaires de votre bénéficiaire, vous devrez rembourser les subventions aux gouvernements.
Apprenez-en plus sur les différentes règles et la façon futée de retirer les sommes de votre REEE en consultant notre article de blogue.
1. Les taux d’imposition combinés (fédéral + provincial) sont déterminés selon un revenu imposable moyen de 65 000 $ et de 40 331 $ à la retraite, au Québec, en 2025.
2. Selon l’Institut de planification financière, le calculateur prévoit une subvention de 30 % sur un maximum de 5 000 $, comme c’est le cas dans la province de Québec. Toutefois, cette subvention peut varier, puisqu’il faut que le ou la bénéficiaire ait suffisamment de droits non utilisés. De plus, les calculs ne tiennent pas compte des possibilités de subventions additionnelles pour les familles à faible ou moyen revenu, ni du maximum de subventions par bénéficiaire.
3. Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) de 20 % à 40 % et Incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE) de 10 % à 20 %. Selon le revenu net familial rajusté. Le montant maximum annuel versé en SCEE est de 600 $ et de 300 $ en IQEE. Le montant maximum versé à vie par bénéficiaire est de 7 200 $ en SCEE et de 3 600 $ en IQEE. Bon d’études canadien (BEC) pouvant atteindre 2 000 $ par bénéficiaire, pour un enfant né après le 31 décembre 2003 et dont la famille est financièrement admissible. Certaines conditions s’appliquent. Consultez notre prospectus à kaleido.ca.
4. L’information présentée constitue une illustration uniquement et n’est pas une garantie pour la performance future des plans IDEO+.